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FÊTES ET TRADITIONS


Nouvel An


Beaucoup de Russes et de nombreux Slaves orientaux fêtent un Noël et deux jours de l'an : Nouvel An (1er janvier), Noël orthodoxe (7 janvier), Nouvel An "ancien" (14 janvier).

 Voici pourquoi.

D'où vient l'habitude de fêter le début le la nouvelle année? C'est la seule date qui reste du calendrier basé sur les travaux agricoles qui existait chez lez Slaves anciens. A partir du Xe siècle, le Nouvel An fut célébré le 1 mars au début des travaux de printemps. Cinq siècles plus tard, il fut déplacé au 1 septembre, le jour où ces travaux prenaient fin. C'est le décret de Pierre le Grand du 19 décembre 1699 qui déplaça une nouvelle fois la fête au 1 janvier du calendrier julien, alors en vigueur, sur un ton qui paraît aujoiurd'hui humoristique : "Étant donné qu'en Russie, tout le monde célèbre le Nouvel An de façon différente, ce jour-là il faut arrêter de prendre la tête aux gens et dater partout le début de la nouvelle année au 1er janvier, et la fête est de mise - il faut souhaiter une bonne année à tout le monde, le succès dans les affaires et le bonheur familial. En l'honneur du Nouvel An décorer les sapins, amuser les enfants, les promener en traîneaux, et les adultes ne doivent pas boire ni se battre, il y en a assez d'autres journées pour ça".

Pendant les années du pouvoir soviétique, le Nouvel An (1er janvier actuel) était devenu en Russie une sorte de "2 en 1", car le pouvoir faisait tout pour empêcher les gens de fêter Noël. Par exemple, le traditionnel plat de Noël en Estonie - le boudin cuit au four- disparaissait des magasins d'État quelques jours avant la fête!

Noël était donc célébré en même temps que le Nouvel An. Devenue "2 en 1", c'est une fête très appréciée.

Bien que le calendrier grégorien soit officiel en Russie, les Russes célèbrent aussi "l'ancien Nouvel An" le 14 janvier (1er janvier du calendrier julien).

En ce qui concerne les plats traditionnels du Jour de l'An, leur nombre n'est pas fixé. Une curiosité : le plat traditionnel du XIX-e siècle qui fut inventé par un chef-cuisinier français de Catherine la Grande et s'appelait  "le rôti Impératrice". Sa préparation était coûteuse et exigeait un grand savoir-faire: farcir une alouette d'olives aux anchois, la mettre dans une perdrix, celle-ci allait dans un faisan, et le tout dans un porcelet. Pour les aristocrates, servir aux invités le rôti Impératrice était une question de prestige...

Dans les familles plus modestes, les maîtresses de maison faisaient preuve d'imagination. Comme à Noël, on peut servir de la koutia, des plats à base de viande etc., ou faire une maison en pain d'épices, si on en a le courage...

Joyeux Noël et bonne année!