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BLAGUES

sur Stierlitz


Stierlitz s'est soûlé; il vient dans le bureau de Müller et se met à crier:
– Toi, sale nazi, j'vais t'en dire les quatre vérités! Oui, c'est moi qui ai saboté vos négociations avec les alliés! C'est moi qui ai dézingué votre projet nucléaire! Et j'ai fait bien d'autres choses! Tu me crois pas? Voilà mes papiers d'officier soviétique! Mate bien, connard! Heil Hitler!
"C'est la dernière phrase dont on se souvient, – pense Stierlitz en sortant. – Demain, je continuerai mon travail sans problème."


Schellenberg, Müller et Stierlitz boivent à une réception. Stierlitz lève son verre et dit:
– Buvons à notre victoire!
Schellenberg et Müller échangent un regard et disent:
– Ah non! À la nôtre!..


Stierlitz artiste

Himmler fait passer des tests psychologiques à ses collaborateurs. Il en convoque un et demande:
– Dites un nombre à deux chiffres.
– 32, – répond l'autre.
– Et pourquoi pas 23?
– Parce que 32!
Himmler écrit dans le dossier: "Caractère nordique, ferme".
– Au suivant! Dites un nombre à deux chiffres.
– 63.
– Et pourquoi pas 36?
– Ça se peut… Mais 63 est mieux.
Himmler écrit dans le dossier: "Caractère proche du nordique".
– Au suivant! Dites un nombre à deux chiffres.
– 33.
– Et pourquoi… Ah, c'est vous, Stierlitz. Sortez, laissez-moi travailler.


Stierlitz avait quelque chose qui le rendait différent des autres Allemands. Peut-être le regard froid, peut-être le port altier de sa tête, ou peut-être le parachute qui traînait derrière lui…


Pendant l'alerte aérienne, Stierlitz se faufila dans le bureau de Müller. Il ne ratait jamais une occasion de téléphoner à Moscou gratuitement…


Stierlitz tentait d'établir l'identité. L'identité ne tenait pas debout et tombait tout le temps.


Schellenberg convoque Stierlitz:
– Standartenführer, j'espère que vous m'apportez un nouveau rapport, car le précédent n'a ni queue ni tête!
Stierlitz met la main dans la poche. "Ça c'est la queue, – pense-t-il. – Mais où avais-je la tête… J'ai oublié le rapport!"


Stierlitz marchait dans les rues de Berlin, et rien ne trahissait en lui un agent secret soviétique, sauf une casquette avec une étoile rouge, une bouteille de vodka dans une main et une balalaïka dans l'autre.


Stierlitz y avait pris goût et ne voulait plus le lâcher.


Müller regarda par la fenêtre et vit Stierlitz marcher dans la rue.
"Je me demande où il va," – pensa Müller.
"C'est pas tes oignons," – pensa Stierlitz.


Stierlitz se tient au garde-à-vous devant le bureau de Müller qui l'apostrophe:
– Alors, Stierlitz, vous avez assez déconné! On a reçu un message chiffré du Centre!
– Et alors?
– Et alors?! Il dit que vous êtes viré!


Stierlitz s'approcha de l'appartement et vit sur la porte un panneau: "Planque grillée!"
"En effet, – pensa-t-il, – elle est grillée. Avant, c'était écrit "planque" tout court."


– Stierlitz, – dit Müller d'une voix lasse. – Vous vous en êtes tiré quand nous avons trouvé vos empreintes sur la valise de l'opératrice radio russe. Vous vous en êtes tiré quand nous avons trouvé vos empreintes sur le téléphone de notre Führer. Mais là, c'est fini! Pourquoi vos papiers sentent-ils la vodka russe?!
– Parce que Schellenberg a soufflé sur le tampon avant de l'apposer sur mes papiers.


Stierlitz reçut un message chiffré du Centre: "Félicitation naissance votre fils." Une larme coula de son œil. Ça faisait sept ans qu'il n'était pas rentré à la maison…


Suisse, ville de Berne. Stierlitz et le pasteur Schlag sont assis au restaurant. Le pasteur voit que Stierlitz mange le saucisson avec les mains et lui en fait une remarque.
La voix du narrateur: "Stierlitz savait qu'il fallait manger le saucisson avec les couverts. Mais il avait tellement envie d'être lui-même ne serait-ce qu'un court instant…"


Stierlitz enfonça la porte d'un coup de pied et s'approcha sur la pointe des pieds de Müller qui était en train de lire le journal.


Stierlitz se promène dans la forêt au bord d'une rivière et rencontre quelques hommes avec des bâtons.
"Des skieurs," – pense Stierlitz.
"Stierlitz," – pensent les pêcheurs.


La gestapo bloqua toutes les sorties, mais Stierlitz sortit par l'entrée.


Stierlitz tomba dans un trou et en sortit par miracle.
"Les miracles n'existent pas," – pensa Stierlitz en retournant au cas où dans le trou.


Une dame dit à Stierlitz d'une voix langoureuse:
– Venez ce soir chez moi, il n'y aura personne à la maison…
"Bizarre, – pensa Stierlitz. – Pourquoi viendrais-je s'il n'y aura personne à la maison?.."


En s'approchant de la porte de son bureau, Stierlitz vit une pancarte: "Résidence d'espions soviétiques".
"Glasnost," – pensa Stierlitz.


Bormann:
– Stierlitz, vous voulez que je vous raconte une nouvelle blague sur Staline?
– Et ce ne serait pas trop dangereux? – répondit Stierlitz et pensa: "Il me semble que j'ai été un peu imprudent…"


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